COMMENT VAINCRE LE BLUES DE L’AUTOMNE : MON RITUEL FÉMININ D’AUTOMNE
Grâce à mon rituel féminin d’automne, le blues de l’automne je lui dis NON! J’en ai assez de penser négativement quand je vois le thermomètre afficher des températures sans cesse en baisse et un ciel sans soleil. J’ai cherché des solutions car étant de nature positive, quand je ressens de la négativité, je cherche systématiquement de l’autre côté du miroir : là où le soleil règne! Au fil de mes pérégrinations j’ai croisé le chemin du magnifique livre de Marianne Grasselli Meier « Rituels de femmes : pour s’épanouir au rythme des saisons » fabuleusement illustré par Sonia Koch.
Qui sont Marianne Grasselli Meier et Sonia Koch?
Marianne Grasselli Meier est musicothérapeute, écothérapeute, créatrice de stages pour les femmes, fondatrice du Cercle de Grâce et auteure. Elle est née à Genève en décembre 1957 dans une famille de musiciens et a suivi des études de piano puis de chant. La musique est l’outil principal de ses accompagnements. Dans la mouvance de l’éco-thérapie Marianne accorde une grande importance à l’expérience créative reliée à l’Eco-spiritualité amérindienne (sud-ouest USA) comme la Roue de Médecine et la pratique de rituels, le tout connecté à notre environnement. Marianne a croisé une peinture de Sonia Koch qui l’a touchée et s’est rapprochée d’elle. Elles ont entrepris leur collaboration à distance (l’une en Suisse, l’autre au Chili…). Sonia Koch est une artiste peintre née au Chili en 1968. Après avoir étudié à l’Université catholique du Chili, Sonia donna naissance à son premier enfant et décida de se consacrer toute entière à sa maternité. Elle a eu deux autres enfants : « ses trésors » dit-elle. Ses enfants ont grandi et Sonia se consacre dorénavant à sa peinture pour notre plus grande joie! Ses oeuvres sont une ode à la femme et à la nature. En totale adéquation avec l’écriture de Marianne Grasselli Meier.
Le cycle féminin vs le cycle de la nature
Pour Marianne Grasselli Meier : « La nature est féminine. La nature a son cycle, comme les femmes. Pour bien se connaitre, la femme a besoin de se reconnecter intimement avec le cycle des saisons. J’accompagne les femmes à travers des rituels parce que les rituels permettent de mettre du Sacré dans la vie de tous les jours. La nature est simple, évidente et quotidienne. » Le cycle féminin suit, tout comme celui de la nature, un rythme croissant puis décroissant (4 Phases : Préovulatoire, Ovulatoire, Prémenstruelle et Menstruelle). Il a « ses pics d’ouverture et de replis ». Les saisons suivent le même rythme mais sur une année au lieu de 28 jours pour la femme. Se connecter à l’âme de chaque saison nous permet de ressentir plus profondément et intimement le caractère sacré de la saisonnalité. Il nous permet de vivre en conscience la saison quelle qu’elle soit et de l’accepter. Avons-nous le choix de la saison? Non, alors autant le vivre positivement et en harmonie.
Qu’est-ce que le rituel féminin et comment le pratiquer?
« Le rituel est une suite de gestes que nous accomplissons avec une intention précise ; une recherche de présence, un souhait de transformation, de connexion, d’ouverture » . Le rituel que nous enseigne Marianne Grasselli Meier est en dehors de tout code religieux. Le rituel a pour vocation de relier le tout. C’est une connexion femme/nature qui est emplie d’intentions que nous choisissons nous-même. Chaque saison est propice à des intentions particulières. Chaque saison a son rituel associé. Sur une année, c’est à dire quatre saisons, nous aurons suivi un cycle complet de vie de la nature.
Les propositions de rituels enseignés par Marianne Grasselli Meier dans son livre agissent sur et avec trois niveaux :
- Les gestes ouvrent à notre potentialité.
- La voix, le tambour ou la musique fait entendre le soeur, libère les émotions.
- Les mots d’intention, les invocations focalisent le mental sur la vision intérieure.
Le rituel permet la rencontre entre l’esprit féminin et celui de l’Univers. Accueillez vos sensations, vos ressentis sans chercher à les analyser, juste les ressentir. Chaque rituel sera différent dans vos sensations car dans chaque rituel vous émettrez des intentions différentes. Ne cherchez pas à retrouver des sensations semblables, vivez simplement l’instant.
Comment capter l’âme de l’automne?
L’automne est une saison où toute la végétation se pare de couleurs chatoyantes. Les feuilles des arbres nous offrent un dégradé somptueux de couleurs allant du rouge à l’oranger puis au brun. Cette saison nous invite à poser notre regard sur nos passions, nos souhaits et leur impermanence. La feuille est née et s’est transformée. Arrive l’automne qui va rendre les fruits à la terre. Ils vont nourrir le sol, s’ensevelir pour enrichir le sol et ainsi nourrir les prochaines récoltes. « Chacune d’entre nous est une Terre-Mère : ainsi en est-il de la terre automnale qui offre ses récoltes, meurt à ses saisons passées et va vers le repos. »
Que nous propose l’âme saisonnière de l’automne?
Sur le plan physique : elle nous invite à prendre soin de notre corps, jouir de la vie par tous les sens.
Sur le plan émotionnel : elle nous incite à trier notre passé, prendre conscience de nos talents.
Sur le plan relationnel : elle nous pousse à prendre notre place, à nous respecter et à respecter les autres.
Sur le plan spirituel : elle laisse la place à l’introspection et au discernement.
Mon rituel féminin d’automne
Après avoir entamé le livre de Marianne Grasselli Meier, je me suis sentie envahie d’un sentiment de connexion intense avec ses mots. J’ai pris mon panier, mon chien, et je suis partie vers la forêt la plus proche avec l’intention de récolter le nécessaire à la fabrication de mon autel de l’automne. Ensuite, j’ai suivi les indications du livre qui m’incitaient à ramasser tout ce qui m’attirait et me plaisait dans la forêt. J’ai pris mon temps pour ressentir la forêt. Je me suis arrêtée au pied d’un grand chêne et je l’ai enlacé. Je l’ai remercié de m’accorder ce délicieux moment. À son contact, j’ai senti son énergie bienveillante. J’ai continué mon chemin, lentement. Je me suis rapprochée du petit monde de l’humus. J’y ai découvert des champignons aux formes bizarres, des mousses aux morphologies différentes, des insectes qui vaquaient à leurs occupations, des limaces rampantes et tout un petit monde bien vivant. J’ai pris le temps d’observer et de ressentir la vie. Je me suis arrêtée et j’ai regardé les feuilles tomber des arbres en virevoltant. Puis j’ai ramassé des baies rouges pour mettre de la couleur dans mon autel. En continuant ma cueillette, j’ai croisé un arbre couché sur lequel des branches continuaient de croître vers le ciel : la puissance de la vie. J’ai ramassé des écorces, des fougères, des champignons, des fleurs (que j’ai mises dans un petit verre), des mousses différentes, des glands et une noisette.
Lorsque j’ai ressenti que le moment était venu pour moi de rentrer à la maison, j’ai refait le chemin en sens inverse et suis rentrée au chaud. J’ai pris un napperon que la grand-mère de mon mari avait brodé de son vivant. Je l’ai déposé sur un meuble. J’y ai ajouté une grosse bougie avec son support afin de pouvoir sacraliser l’endroit. J’avais le sourire car ce moment m’emplissait de joie. Je ressentais un sentiment de plénitude. Puis j’ai laissé mes sens déposer harmonieusement les objets récoltés. J’ai positionné au centre les fleurs recueillies.
Une fois que tout était disposé à mon goût, j’ai allumé la bougie et prononcé mon intention « Que cet autel soit mon lieu de rencontre avec l’âme saisonnière de l’automne ». J’ai savouré calmement et intensément ce moment de paix intérieure et de connexion. Puis j’ai éteint la bougie en disant « au revoir et merci » intérieurement.
Le rituel féminin m’a aidée à vaincre le blues d’automne
Il ne se passe pas un jour sans que j’aille voir mon autel et que je salue l’âme saisonnière de l’automne. Je veille à ce que les végétaux gardent leur fraîcheur. Lorsqu’ils ne seront plus suffisamment frais, je les rendrai à la terre et referai une nouvelle cueillette dans la forêt. L’autel apporte de la joie de par son côté nature et esthétique. C’est un endroit devant lequel je ressens les choses. J’y suis présente. Je ne me sens plus triste face aux journées ternes. J’en profite pour me recentrer intérieurement, pour prendre soin de mon bien-être intérieur.
J’ai pris conscience du côté “fin de cycle” et retour à la terre afin de la nourrir pour pouvoir redonner naissance par la suite. L’automne me paraît beaucoup moins triste qu’auparavant puisqu’il est un retour à la source en quelque sorte. C’est le temps de la récolte et du retour à la terre pour ce qui n’a pas été consommé.
Avec cette idée en tête, je regarde mes actes différemment. J’ai pris conscience que le Tout est un cycle. Que nous avons besoin de nous poser pour réfléchir, de prendre le temps pour ressentir, que chaque action de mûrissement engendrera une récolte et un résidu qui retournera à la Terre. Et surtout que c’est ainsi que cela doit être. Cela soulage grandement la perfectionniste/analyste que je suis. Après tout, si je regarde la nature, tout n’est pas parfait du premier coup… On a le droit à plusieurs essai 😉
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